Les Villes Mémoires se sont réunies sous le thème de la jeunesse et de l’art

Lancé en 2016 à Dunkerque sous l’impulsion de Patrice Vergriete, le Réseau international des Villes Mémoires est revenu dans l’agglomération à l’occasion d’un 4e colloque international. Lors de cette manifestation ouverte à tous, organisée le 28 mai au Kursaal de Dunkerque, les 12 Villes Mémoires ont abordé les thèmes de «La Jeunesse en quête d’Europe» et «Art et Mémoire».

Voilà trois ans, la Communauté urbaine de Dunkerque réunissait autour d’elle d’autres villes et agglomérations du monde entier, durement éprouvées comme elle par l’un des conflits mondiaux du XXe siècle. « En plein tournage du film de Christopher Nolan, sous le bruit des avions et des bombes factices », a rappelé Patrice Vergriete, président de la CUD, dans son discours d’ouverture.

Après une étape russe (Volgograd 2017) et allemande (Rostock 2018), le colloque international organisé par le Réseau International des Villes Mémoires s’est de nouveau tenu à nouveau à Dunkerque, le 28 mai au Kursaal. Comme l’a rappelé le président de la CUD, l’objectif du réseau international des Villes Mémoires est « de rassembler dans un même élan des villes qui ont souffert des conflits mondiaux, qui ont su se reconstruire et faire vivre le travail de mémoire ».

À l’image de Dunkerque, quasiment rasée pendant la Seconde Guerre mondiale. « Nous sommes tous des enfants de réfugiés, a rappelé Patrice Vergriete. Dunkerque a payé le prix fort du nationalisme en Europe. »

Un travail de mémoire développé depuis 2014

 

Depuis 2014, la CUD a développé le travail de mémoire, en faisant connaître les événements de l’opération Dynamo et de la bataille de Dunkerque de mai-juin 1940. « Nous avons modernisé le musée Dynamo, créé l’œuvre monumentale du Sablier réalisé par Séverine Hubard, mis en valeur le Princess-Elizabeth, notre little ship qui a sauvé 1600 hommes, a retracé le président de la CUD. Sans oublier le Fort des Dunes et prochainement notre nouveau musée à ciel ouvert développé par la réalité augmentée. »

Des liens renforcés entre les Villes Mémoires

 

Placé sous le signe de l’art et de la mémoire et de la jeunesse en quête d’Europe, ce colloque a réuni historiens, urbanistes et citoyens de toutes nationalités lors d’une matinée d’échanges et de débats. Avec l’ambition est de permettre l’émergence de partenariats et de projets communs sur des thématiques aussi diverses que le tourisme, le patrimoine la citoyenneté, la jeunesse ou la culture, « car l’objectif est également de tisser des liens entre les différentes villes du réseau », a ajouté Patrice Vergriete.

Des liens que la CUD a noués depuis trois ans avec ses partenaires, comme le prouvent l’investissement d’une centaine de jeunes Dunkerquois dans le cadre des projets européens Erasmus+, le clip vidéo réalisé par les danseuses de K’Danses et une compagnie de danse de Guernica (Espagne), ou encore la participation de jeunes en service civique ou scolarisé au lycée Angellier au colloque de Rostock en 2018.

Un Prix de la mémoire européenne

 

Pour soutenir les jeunes dans leur travail de mémoire, la CUD a créé, en partenariat avec la Maison de l’Europe, un Prix de la mémoire européenne « Villes Mémoires – Memory ». Il valorisera les initiatives menées par des habitants, mettant en valeur le patrimoine et l’histoire des partenaires du réseau des Villes Mémoires.

Afin que la jeunesse reprenne le flambeau du travail de mémoire, les séjours à l’étranger seront mis en avant. « Parce qu’un séjour à l’étranger c’est une opportunité d’ouvrir son esprit aux différences, de se confronter positivement à une culture différente de la sienne, assure Patrice Vergriete, qui souhaite que « pour le 10e colloque des Villes Mémoires, chaque jeune de moins de 25 ans ait pu, au moins une fois, voyager à l’étranger. Car pour cette jeune génération, pour qui la guerre n’est qu’un passage dans les livres d’Histoire, il est plus que jamais nécessaire de faire entendre notre message, de leur faire comprendre que la haine et le rejet de l’autre conduisent à la violence et aux horreurs de la guerre.  C’est à cette jeune génération de porter et de faire vivre le message de paix, pour que nous ne connaissions plus jamais ça ».

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