A tout juste 23 ans, Barthélémy Chinenyeze vient de décrocher le Graal avec ses coéquipiers de l’équipe de France de volley-ball. Une aventure sportive et humaine folle ! « Même si ça n’arrive qu’une fois, on est champion olympique à vie », commente sa maman, encore sous l’effet de la surprise. De retour dans sa ville, et face à ses fans, Barthélémy Chinenyeze revient sur ces dernières semaines exceptionnelles. « C’est un rêve pour tout sportif, c’est énorme, c’est la plus grosse compétition pour un athlète. A partir du moment où on est sorti des poules, c’était que du bonus. C’est la première fois qu’une équipe de France va aussi loin aux JO, alors on y est allé sans trop se mettre la pression », relate le Coudekerquois. Puis, au fil des matches, et des victoires, les supporters, scotchés derrière les écrans, ont retenu leur souffle : quart de finale, demi-finale, finale ! Les Bleus créent l’exploit et jouent pour l’or, « peut-être le match le plus important de ma carrière », et quel match ! « Après le quatrième set (les Russes sont remontés à 2-2 après avoir été menés les deux premiers sets par les Français ndlr), on s’est dit que de toute façon on repartait avec une médaille olympique. On est retourné sur le terrain pour se faire plaisir tout en étant agressif. »
Résultat : au bout de cinq sets éprouvants, les Bleus deviennent champions olympiques pour la première fois dans l’histoire du volley-ball tricolore ! L’équipe exulte, la pression retombe, du rire aux larmes, toutes les émotions se mélangent… Puis les pensées fusent : « La famille, les proches, les amis, le chemin parcouru », résume l’ancien élève de Guilleminot.
Après l’accueil des héros au Trocadéro et le passage de témoin avec Paris 2024, le retour aux sources s’impose : « Ma famille, ma copine, mes potes… Dès que j’ai un peu de temps c’est ici que je viens pour me ressourcer, il n’y a pas d’autre endroit où je me sente aussi bien. » Élu meilleur central du tournoi, Barthélémy Chinenyeze devient en prime le plus jeune joueur de sport collectif français auréolé d’or olympique. Du haut de ses 2,02 mètres, il garde bien les pieds sur terre. « Il nous reste encore de beaux défis : maintenant, il faut aller chercher le plus de médailles possibles. » A commencer peut-être par un titre européen. Barthélémy Chinenyeze repart dès ce week-end pour retrouver ses coéquipiers de l’équipe de France et entamer la préparation pour les championnats d’Europe, avant de reprendre le chemin de la saison régulière à Milan (Italie).
