Avec son voilier-cargo, Grain de sail a renoué avec un mode de transport des marchandises qui n’existait plus depuis près d’un siècle. Depuis fin 2020, l’entreprise bretonne a réussi son pari : transporter des produits de part et l’autre de l’Atlantique sans émettre de CO2. Propulsé par le vent dans ses voiles, son bateau de 24 mètres part avec dans sa cale des vins bio commercialisés à New York, la remplit en République dominicaine de café et de cacao, transformés dans ses ateliers de Morlaix (Finistère).

Le voilier-cargo dispose de panneaux solaires, d’éoliennes et d’une hydro-génératrice pour produire l’énergie dont il a besoin pour sa navigation et ses communications.

La flotte de Grain de sail va s’agrandir avec la construction l’an prochain d’un autre voilier-cargo de 50 mètres et une capacité de 350 tonnes.

Une vingtaine d’emplois à Dunkerque

Le développement de l’entreprise éco-responsable passe aussi par Dunkerque. Ce mardi, Jacques Barreau, son directeur général, a annoncé que Grain de sail allait installer une unité de production de chocolat et de café à Dunkerque « pour fin 2023 ». Après avoir décarboné son transport maritime, Grain de sail veut limiter l’impact environnemental de ses produits sur la route : son implantation dunkerquoise lui permettra de toucher la clientèle du nord de la France, de région parisienne, de Belgique, voire de Grande-Bretagne, en limitant ses émissions de CO2.

Patrice Vergriete accueille avec enthousiasme l’arrivée du chocolatier-torréfacteur : « L’esprit de Grain de sail correspond à la façon dont nous sommes en train de penser l’avenir durable du territoire. Il fallait avoir un regard novateur, pionnier et un culot monstrueux pour imaginer un transport maritime à voile. Cette idée-là ne pouvait pas ne pas être dans le Dunkerquois », se réjouit le président de la communauté urbaine de Dunkerque.

Grain de sail compte créer une vingtaine d’emplois à Dunkerque, dont des postes pour les personnes en situation de handicap.