« L’esprit de Dunkerque » pour relancer l’économie locale et inventer le monde de demain

Frappée de plein fouet comme le reste du pays par la crise sanitaire et le COVID-19, la Communauté urbaine de Dunkerque soutient fortement les entrepreneurs indépendants, artisans, commerçants et industriels de l’agglomération qui connaissent aujourd’hui des difficultés financières sans précédent. 
Soucieux de voir le Dunkerquois se préparer également à s’adapter le plus rapidement possible à l’après-confinement, le président Patrice Vergriete a annoncé ce 17 avril la mise en place de comités de suivi pour les aider à amortir financièrement cette crise mais aussi pour s’adapter le plus rapidement possible à l’après-COVID-19.

 

A l’instar du reste du pays (la consommation a baissé de 35 % au niveau national selon l’INSEE), l’agglomération dunkerquoise est durement éprouvée par la crise sanitaire causée par le COVID-19. Dans tous les domaines économiques, de l’entrepreneur indépendant aux grandes industries en passant par les commerçants, les artisans. 

Une mobilisation générale et rapide

Dans un premier temps, la CUD a rapidement pris de dispositions pour soutenir l’économie locale. « Nous avons reporté les activités hébergées dans des bâtiments communautaires, lancé des actions de promotion des producteurs et commerces locaux et mis en place un fonds de secours exceptionnel pour les entrepreneurs, artisans et commerçants », a rappelé le président Patrice Vergriete lors d’une conférence de presse le 17 avril. 

Initiative saluée par Christophe Fermaut,vice-président de la commission territoriale de la Chambre des métiers et de l’artisanat, et par François Lavallée, premier vice-président de la CCI Hauts-de-France, ce fonds de secours a permis, à la date du 17 avril, d’aider 126 entreprises pour un montant de 130 200 €. « Pour beaucoup des demandeurs, cette aide est primordiale pour leur avenir, assure Jean-Pierre Vandæle, président de BGE Création. Nous réfléchissons également pour les aider efficacement à rouvrir demain. »

Être prêts pour la reprise d’activité

Si 40 % des entreprises de 250 salariés devraient reprendre leur activité le 23 avril selon François Lavallée, l’incertitude demeure quant à une date de reprise pour les artisans, commerçants et entrepreneurs. « Il nous faut être prêts pour mener des actions pour relancer notre économie locale et tirer les enseignements de cette crise sanitaire », a annoncé Patrice Vergriete.

Pour ce faire, trois comités de suivi rassembleront désormais régulièrement les acteurs du commerce, de l’industrie et du BTP. « Ils réfléchiront sur la façon dont nous réussissons l’amortissement financier de cette crise. Et sur la manière d’adapter notre économie à ce nouveau risque que sont les virus, comme nous avons su le faire dernièrement avec le risque d’attentat. »

Des comités de suivi pour relancer l'économie

Quelques pistes sont déjà à l’étude, d’autres émergeront lors des réunions des comités de suivi. Afin de soutenir le secteur du BTP, les chantiers prévus par la CUD et les villes de l’agglomération pourraient également reprendre très rapidement grâce à un engagement de respect d’une charte des bonnes pratiques sanitaires. Les collectivités pourraient lancer également d’autres chantiers d’isolation et d’amélioration de la performance énergétique de leurs bâtiments. Les industries bénéficieront prochainement de l’impact du programme Territoire d’Innovation ou du parc d’activités EuraEnergie.

Préparer l'avenir

Pour aider les commerces à reprendre vigueur, une réflexion sera menée sur l’ouverture des commerces tous les dimanches jusqu’à la fin de l’année, sur le renforcement des campagnes de promotion des producteurs locaux. « L’économie locale va devoir intégrer les gestes barrière et la distanciation sociale au quotidien, estime Patrice Vergriete. Cela demandera de réaliser des travaux d’adaptation, la CUD pourrait créer un fonds pour financer les ces travaux. La vente à distance se développe fortement, peut-être pourrions-nous créer une plateforme locale de distribution et de livraison. »

Surtout, le président de la CUD entend maintenir autant que possible le programme événementiel prévu cette année dans l’agglomération. « Je préfère maintenir les manifestations, qui vont permettre aux cafés, aux hôtels et aux restaurants de maintenir une partie de leur chiffre d’affaire, plutôt que de les annuler et de donner des subventions. C’est pourquoi nous réfléchissons à une programmation de La Bonne Aventure et de la Citadelle en bordées à une autre date. »

Tout en appelant à l’innovation à « l’esprit de Dunkerque » pour relancer l’économie locale. « Il faudra réfléchir à une autre manière d’organiser nos manifestations pour respecter la distanciation sociale, être innovant, faire en sorte que les habitants de notre région vient passer leurs vacances sur notre littoral par solidarité avec nos commerçants mais aussi parce que nous proposerons de l’événementiel innovant. »

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