« Energy Observer » en escale à Dunkerque

Après un premier rendez-vous manqué au printemps pour cause de mauvaise météo, « Energy Observer », le catamaran démonstrateur de la navigation zéro carbone en autonomie énergétique a escalé deux jours à Dunkerque, amarrant aux pontons tout neufs du bassin de l’Arrière-Port. Avec ses deux ailes rotatives et automatisées, le laboratoire flottant des énergies du futur n’est pas passé inaperçu.

Amarré dans le bassin de l’Arrière-Port, au pied de l’hôtel communautaire à Dunkerque, « Energy Observer » a joué l’intrigue durant plusieurs jours avec les habitants de l’agglomération. Avec ses 165 m2 de panneaux solaires, ses deux ailes rotatives et automatisées, le catamaran n’est pas passé inaperçu et a porté son message de laboratoire flottant des énergies du futur. Lancé en 2014, le projet mène deux fronts deux défis, technologique et pédagogique, pour mener à bien sa mission de vitrine des énergies renouvelables.

Une ambition commune avec "Dunkerque l'énergie créative"

Après un rendez-vous manqué au printemps en raison d'une météo défavorable, "Energy Observer" tenait à faire escale à la Communauté urbaine de Dunkerque, reconnu dernièrement Territoire d'innovation par l'Etat, avec lequel il partage l'ambition de répondre aux enjeux de demain, d'innover, de partager les savoirs et de construire des solutions pour bâtir un avenir plus respectueux de notre environnement.

Autonome énergétiquement

Car le catamaran a effectué depuis trois ans un périple de 18 000 milles nautiques (km) autour des côtes françaises, du bassin méditerranéen puis de l’Europe du Nord sans autre « carburant » que l’énergie solaire et l’hydrogène. Ses 165 m2 de panneaux solaires fournissent l’électricité nécessaire au déplacement du bateau ainsi qu’à la vie à bord d’un équipage comptant 6 à 10 personnes. Et alimentent également l’unité de production d’hydrogène à partir de l’eau de mer, utilisé la nuit pour la propulsion du navire.
Autonome en électricité et en eau douce, « Energy Observer » bénéficie depuis quelques mois d’un prototype d’ailes rotatives et automatisées qui lui permettent de gagner en vitesse et d’économiser ses dépenses énergétiques grâce à l’énergie éolienne.

Un tour du monde en 2020

Le laboratoire des énergies du futur, imaginé par le capitaine malouin Victorien Erussard, continuera son périple par un tour du monde pour éprouver davantage les systèmes énergétiques de demain. Un tour du monde que le catamaran construit par le navigateur Mike Birch en 1983 connaît bien : il a connu ses heures de gloire sous le nom d’« Enza New Zealand » en remportant en 1994 le trophée Jules-Verne (tour du monde à la voile le plus rapide réalisé en équipage, sans escale et sans assistance), barré par Sir Peter Blake.

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